Alors que le président William Clinton s’apprête à passer un sale quart d’heure pour en avoir passé un bon, je ne peux m’empêcher de vous faire part de cette dépêche de l’Associated Press :
La lessive « Biomet 2000 » peut venir à bout de n’importe quelle tache, y compris, selon une publicité israélienne, des taches douteuses qui maculent la plus célèbre robe américaine, celle de Monica Lewinsky.
Le spot publicitaire met en scène deux agents secrets américains, vêtus de costumes bleus sombres, qui s’introduisent par effraction dans le domicile d’une certaine... « Monika Lavinsky ». S’emparant d’une robe blanche portant une tache manifeste, ils la débarrassent prestement de tout indice compromettant grâce à la miraculeuse lessive. « C’est plus blanc que blanc », affirme alors l’un d’eux à son patron, une fois la mission accomplie. « Blanc ? Vous avez été envoyés pour vous occuper d’une robe bleue ! », hurle leur chef, furieux.
La campagne doit être diffusée sur les chaînes israélienne le jour même où Bill Clinton doit témoigner au sujet de sa liaison (plus que) présumée avec l’ancienne stagiaire de la Maison Blanche. « Aucune image du président américain n’a été utilisée et son nom n’est cité à aucun moment », souligne le publicitaire, qui s’est dit convaincu que les consommateurs seraient attirés par un produit « en connexion avec une bonne histoire internationale ». Je n’en doute pas un seul instant.
D’ailleurs, afin de pouvoir m’offrir de la lessive, je suis immédiatement allé retirer de l’argent. Le distributeur m’a vu venir : il m’a aussitôt proposé un « prêt malin, pour consommer aujourd’hui en pensant à demain ».
Se voir proposer des « prêts malins » par des distributeurs automatiques : tel est le triste sort du client.