« Devenez ingénieur... aux yeux du monde ! des adresses simples, communiquante (sic) » annonce fièrement un bandeau publicitaire. Il existerait donc des adresses e-mail communiquantes et d’autres qui ne seraient pas ?
Il s’agit en fait d’un de ces nombreux services qui vous propose de masquer votre adresse et de choisir un nom de domaine « qui vous ressemble », par exemple le domaine ingenieur.com.
On ne saurait choisir un nom de domaine plus ridicule : l’ingénieur disposant généralement d’une adresse e-mail au nom de son entreprise, le gogo domicilié chez ingenieur.com n’en est évidemment pas un et passe pour un imbécile... aux yeux du monde.
LA REVUE DE PRESSE DÉSABUSÉE D’ERWAN
« Le même jour, il m’est arrivé de lire que :
1/ Que les gaz d’échapement n’étaient pas nocifs
2/ Que le dopage était salutaire pour les sportifs
3/ Que la croissance n’allait pas être ralentie par la crise
4/ Que finalement le FN n’était pas anti-démocratique
5/ Que le transgénique ne présentait aucun danger »
Bienvenue dans la société de l’information.
POUR TOUTES LES BOURSES
Quand on désire rentrer sur un marché déjà largement saturé, il faut trouver une niche, un moyen certain de se différencier de la concurrence. Un bon exemple est le lancement du service Sexquote. Ce site allie deux valeurs sûres d’Internet : les cours de la bourse et le sexe. En effet, le site proposera, gratuitement (mais contre des informations socio démographiques), les cours en différé accompagnés de photos de jeunes filles dénudées, le tout personnalisable dans les deux sens (source : La Mine).
POLITIQUE SANS RISQUES
« C’est votre première fois ? Protégez vous... Votez démocrate ». Ce slogan, accompagnant une boîte de préservatifs, est censée encourager les jeunes électeurs australiens à « pratiquer la politique sans risques » grâce au Parti démocrate.
LE COURRIER DES LECTEURS
« Est-ce être poujadiste, alors que l’on déplore la progression du travail précaire, de demander à l’Etat de montrer l’exemple, de proposer de vrais contrats et de former des jeunes à un véritable métier ? », écrivai-je jeudi dernier en réponse à l’éditorial de Laurent Joffrin.
C’est pourtant pire à la Poste, écrit Guy :
Comme La Poste se veut une vitrine "sociale", c’est bon pour l’image, elle s’est engagée à résorber l’emploi précaire. En gros, sur Arles (13), où je bosse, les contractuels en CDD sont passés en CDI... Génial... A part que pour la plupart, ce sont des CDI de 2 heures/jour... Ce ne sont plus des précaires, juste des "travailleurs pauvres"...
Il faut leur demander ce qu’ils en pensent, à nos contractuels... En fait, ils ne pensent plus, seulement à lêcher les pompes du responsable courrier pour qu’il daigne bien leur faire des avenants à leur contrat pour les embaucher un peu plus longtemps (de manière temporaire).
Moi, je dis : voyous ! D’un côté on te parle de La Poste, « entreprise citoyenne », à destination des médias, et en interne, arnaques, exploitation éhontée. Quand Lazuly parle dans une chronique (« On a tous a y gagner »), de ces emplois (il parle d’emplois-jeunes, mais ces CDI-là sont pires) qui servent à marginaliser les travailleurs "archaïques" que sont les Postiers fonctionnaires (qui eux ont une culture, non pas de la gagne, mais du service public), il a mille fois raison.
Les Postiers d’Arles vont d’ailleurs poser un préavis de grève illimitée pour le 15 septembre. Mes collègues auront besoin, peut-être, du soutien de tous et de chacun... enfin, de tous ceux qui se battent contre les dérives libérales des services publics (Poste, Education, transports, etc). Il serait bien de faire d’un conflit local un conflit exemplaire.
Thierry confirme et s’interroge :
C’est exactement ce type de pratiques que j’ai pu observer dans les entreprises privées ou publiques. CDD avec délais de carence et on contourne la loi sans problèmes. Pour aller dans le sordide : la grande distribution. Lorsqu’on implante une plate-forme logistique, on la case toujours dans une zone de pénurie d’emplois. Et on fait des cdd à délais de carence gérés informatiquement : on sait que Dupont a suffisamment été retiré de la circulation pour le reprendre quand il faut.
Pourquoi la Poste a-t-elle recours à cette pratique du CDD ou du CDI-pour-rire qui détruit à la fois les personnes, la « culture » de l’entreprise et aboutit à une pratique commune de léchage de pompes ? Il y a bien une raison. On n’abîme pas comme cela une structure.
Pourquoi cette « dérive libérale » ? Quand tout fonctionne bien, il n’y a a priori aucune raison rationnelle de changer quoi que ce soit.
Personnellement, j’en vois une : cela permet de réduire les
dépenses publiques. Le travailleur précaire acceptera sans
rechigner des conditions de travail qu’un fonctionnaire aurait refusées.
Eh oui, le progrès, ça n’est pas drôle tous les jours...