Bill Clinton a bien des ennuis. Monika Lewinski aurait en effet conservé une « robe bleue souillée par le sperme présidentiel ». J’aime décidément beaucoup cette expression de « sperme présidentiel »... Quand je pense à Giscard, je m’marre, je m’marre. Quand j’pense à Mitterand, j’me marre autant. Quand je pense à Eltsine, mon Dieu je vois sa... trombine. Mais quand j’pense à Clinton, sans fin je me ballonne. La bandaison d’Etat, ça ne se commande pas.
Mais comme toujours, l’Amérique est en tête, et c’est le sperme de Clinton qui nous vole la vedette. Je me suis donc rendu pour vous à Washington, et j’en reviens avec cette interview exclusive du président américain :
« Monsieur Clinton, les médias s’intéressent de près à votre vie sexuelle. Selon vous, pourquoi cet engouement ? »
« Les gens de bon conseil ont su me faire comprendre
Qu’à l’homme de la rue j’avais des comptes à rendre
Et que sous peine de choir dans un oubli complet
J’devais mettre au grand jour tous mes petits secrets. »
« Vous niez pourtant avoir eu la moindre relation sexuelle avec Monica Lewinski ? »
« Dois-je pour les besoins d’la cause publicitaire
Divulguer avec qui, et dans quelle position
Je plonge dans le stupre et la fornication ? »
« Non, bien sûr, mais vous savez bien que le public est friand de ce genre d’informations... »
« Si je publie des noms, combien de Pénélopes
Passeront illico pour de fieffées salopes ?
Combien de bons amis me regard’ront de travers ?
Combien je recevrais de coups de revolver ? »
« Monsieur Clinton, on a beaucoup parlé, lors de l’affaire Paula Jones, d’une certaine "particularité" de votre membre... »
« Dois-je pour défrayer la chronique des scandales
Battre le tambour avec mes parties génitales ?
Dois-je les arborer plus ostensiblement
Comme un enfant de choeur porte un saint sacrement ? »
« Pour vous, cette affaire est donc close ? »
« Après c’tour d’horizon des mille et une recettes
Qui vous valent à coup sûr les honneurs des gazettes
J’aime mieux m’en tenir à ma première façon
Et lancer des missiles pour faire diversion. »
« Monsieur Clinton, je vous remercie. »
(Avec le concours du regretté Georges Brassens)